
Que veut dire Lacan quand il affirme que « le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même » … « et de quelques autres » ? Suffit-il de se décréter psychanalyste et de poser sa plaque pour fabriquer un thérapeute ?
Aucune formation, si poussée soit-elle, ne peut se substituer à l’expérience personnelle et réelle de la cure, au lien particulier qui s’installe et à ses effets sur le sujet qui ne se mesurent que dans ce que Freud a nommé l’après-coup. L’autre point essentiel est la supervision (aussi appelée contrôle) qui permet un regard sur le transfert entre le patient et son thérapeute. Il est par ailleurs fréquent que les analystes restent en lien avec leurs pairs via les écoles et les associations qui existent partout dans le monde. On y travaille les textes, on y discute des cas cliniques, on y interroge la théorie ; la psychanalyse est vivante et politique, elle est une articulation du collectif et de l’individuel, elle est un engagement.
Autrement dit, s’il y a de l’analyste, ce n’est ni par décret, ni grâce aux gadgets contenus dans le cabinet, ni grâce aux diplômes accumulés. Pour autant, la théorie psychanalytique s’enseigne, la clinique se partage et se discute.
Je suis diplômée de l’Université de Montpellier, et le titre protégé de Psychothérapeute, permettant d’obtenir l’agrément de l’Agence Régionale de Santé me sera délivré courant 2025. Je suis proche de l’École de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien (EPFCL) et fais partie de l’équipe enseignante du Département de psychanalyse de l’Université de Montpellier III, où je dirige des travaux de recherche auprès des étudiants en Master.
Avant de me consacrer à l’étude de la psychanalyse et à me former en psychopathologie, j’étais enseignante en lettres modernes dans le secondaire ; j’ai également monté des ateliers de philosophie auprès des élèves de série professionnelle, puis enseigné cette discipline auprès des élèves de série technologique. J’ai démissionné de l’Éducation Nationale récemment. J’aurai exercé pendant dix années au cours desquelles j’ai été au plus près des adolescents, des équipes éducatives et des familles. J’ai été amenée à former des enseignants dans le cadre de vacations à la Faculté d’Éducation.
Avant d’être enseignante, j’étais engagée à La Cimade où je travaillais auprès des migrants et formais l’équipe de bénévoles avec les outils du théâtre-forum, j’ai contribué à animer le collectif des Amoureux au ban public qui défendait les droits des couples franco-étrangers et je travaillais parallèlement dans la formation pour adultes en insertion professionnelle, et auprès de professeurs de Français Langue Étrangère auxquels je proposais des séminaires de réflexion didactique.
Parallèlement à cela, j’ai eu des activités associatives et militantes qui m’ont conduite à m’interroger sur les enjeux sociopolitiques du capitalisme et de la violence faite aux plus faibles.
Enfin, j’ai vécu et travaillé longtemps en Argentine et développé avec ce pays une relation particulière qui m’a conduite aujourd’hui à engager un travail de thèse en codirection franco-argentine.
Diplômes et formations (psychothérapie et psychanalyse):
- Thèse de doctorat d’Études Psychanalytiques, Université de Montpellier III et Université de Buenos Aires, en cours
- Formation supérieure diplômante de psychopathologie clinique, École Pratique des hautes Études en Psychopathologies, Paris
- Diplôme Universitaire de Clinique psychanalytique, Université de Montpellier III
- Master 1 et 2 d’Études Psychanalytiques, Université de Montpellier III